Les cardiologues ont mis en avant certains traits de personnalités favorisant la survenue d’un infarctus du myocarde. Dans les années 1950 déjà, deux cardiologues américains Meyer Friedman et Ray Rosenman séparaient les individus en deux types A et B :
A pour les caractères psychologiques suivants : Impatience, urgence du temps, compétitivité, combativité, sens du défi, polarisation par le travail, quête de reconnaissance, ponctualité, exigence envers soi même et les autres, rapidité pour parler, marcher et manger.
B dont les caractéristiques sont les suivants : calme, patience, tendance au neutre, personne cool et rarement agressive.
Il est vite apparu qu’il y avait à l’intérieur de chacun de ces deux types des éléments psychologiques favorables et défavorables à la santé, aussi, ce schéma a été jugé de trop schématique.
Aujourd’hui les cardiologues s’intéressent de près à une attitude d’opposition appelée : hostilité. Comme promis hier dans l’article sur les maladies du cœur voici les trois types d’hostilité qu’il est nécessaire de différencier :
- Commençons par l’hostilité-violence, liée au cerveau reptilien qui exprime un comportement complétement désadapté. Nous le voyons souvent, lors de situations stressantes, cette partie de notre cerveau peut prendre le dessus sur notre néo-cortex, et entraîner des comportements imprévisibles que nous regrettons. Jean-Pierre Houppe dans son ouvrage « Prendre soin de son cœur » les appels les cogneurs, en effet l’agressivité et la violence les caractérisent.
- Poursuivons avec l’hostilité émotionnelle, liée au cerveau limbique impliquée dans la gestion des émotions. Le sujet ne fait pas preuve d’agressivité physique ni verbale mais il s’isole pour exprimer son désintérêt envers l’entourage. Nous pouvons le vivre en couple ou entres amis lorsqu’une émotion négative nous submerge et que nous nous braquons pour aller bouder sans donner d’explication.
- Terminons enfin avec la pensée hostile, qui dépend du néocortex. La personne a mis le monde entier dans un case bien définie qu’il juge en permanence de manière négative. C’est celui qu’on qualifiera de râleur, car la critique et le jugement négatif sont au centre de ses discussions. Il râle, se plaint et se sent supérieur aux autres, considérant la vie comme un échec à supporter.
Le plus important facteur de risque cardio-vasculaire, est celui qui se met en permanence en état de guerrier menacé. Le néocortex active des réactions désadaptées face à ces informations disproportionnées et négatives, qui seront néfastes pour le cœur.
On peut ajouter au facteur de risque les personnes porteuses de colères destructrices, qui s’associe à l’hostilité. Ces personnes ruminent des sentiments néfastes jouant le rôle d’un stress aigu provoquant une chaîne de réactions aboutissant à la survenue d’un infarctus.
Prenez soin de votre cœur !