La sylvothérapie est un retour élémen-terre. Un retour à la source. Quand bien même nous n’avons plus accès à des forêts primaires, essentielles au bon équilibre de la vie sur terre, j’aime à dire que la sylvothérapie est une réadaptation à l’état brut qui élabore notre bien-être.
La première contraction spontanée au niveau du bourgeon cardiaque est survenue en nous à partir du 20ème jour de vie intra-utérine. Si notre cœur n’a pas eu besoin du cerveau ni de quoi que ce soit d’autre pour enclencher ce battement, il dépend de connexions nerveuses et hormonales pour faire varier sa fréquence. La fréquence cardiaque se modifie donc selon les circonstances d’effort, de repos et d’émotion. La quiétude et l’équilibre émanant des forêts n’a par conséquent rien d’étonnant, cette ambiance sylvatique chargée d’énergies positives saine et harmonieuses, active nos émotions favorables au ralentissement de notre rythme cardiaque. Nous sommes en phase avec nous-même.
Force est de constater à quel point s’être éloigné du milieu naturel nous a plongé dans un système chaotique rythmé par le stress et causant des dérèglements biologiques conséquents. Et comment peut-il en être autrement quand nous troquons la respiration d’un air pur contre celle d’un air pollué, la vue verdoyante des houppiers contre celle du béton, la présence d’un règne subtilement équilibré contre celle d’un monde en perdition évidente. La vie en campagne apaise, la vie en ville stress. Une vérité irréfutable.
On entend souvent dire que les enfants d’aujourd’hui sont hyperactifs, hyper intelligents et hyper-accro au net. Je préfère dire qu’ils sont jeunes et possèdent une grande capacité d’adaptation au milieu dans lequel ils vivent. Plus un enfant utilise un élément donné plus vite il sait s’en servir, telle est la loi de l’adaptation.
Nous nous plaignons des enfants d’aujourd’hui, peut-être serait-il judicieux de les détacher des écrans pour les connecter au Wood-Wide-Web (nom donné par des scientifiques américains pour évoquer l’activité du réseau forestier) ?
Pour Alan Logan, coauteur de l’étude Your Brain on Nature, les bienfaits de la nature seraient directement liés à notre cerveau : le simple fait de visionner des images de végétation stimulerait les parties du cerveau liées à l’amour, à l’empathie et à la stabilité émotionnelle, alors que des images de villes provoqueraient plutôt la peur et le stress.
Kate Lee chercheur à l’université de Melbourne cite : « Nous ressentons intuitivement que la nature est bonne pour nous, et de nombreuses recherches ont été menées au sujet de ses bénéfices sur le plan social, mental et de la santé, ainsi qu’autour des mécanismes qui rendent ces bienfaits possibles. Nos découvertes semblent indiquer que le fait de prendre ces micropauses « vertes » – trouver le temps de regarder la nature à travers la fenêtre, se promener dehors, ou même regarder un fond d’écran avec une image de nature – peut vraiment aider à améliorer l’attention et la performance au bureau ».
Quel est mon rôle de guide sylvestre ?
Vous faire franchir la plante, au-delà de cette touche verte, posée au coin de votre bureau, pour vous emmener capter l’énergie partant des racines vers la lumière. Une découverte de ces géants verts sous lesquels il fait bon respirer grâce aux houppiers captant les particules polluantes en suspension : suie, pollen, acides, hydrocarbures, composés azotés etc…pour nous renvoyer de l’oxygène à volonté. Cela explique pourquoi se promener sous ces filtres naturels nous apportent autant de bienfaits.
20% de l’oxygène que nous inhalons profite au fonctionnement de notre cerveau. Nos performances cognitives sont rapidement affectées en cas de sous-oxygénation : baisse de la concentration, de la mémorisation, des capacités de calcul mental, ralentissement de la pensée, accélération de la fatigabilité, troubles de l’humeur, anxiété et troubles du comportement. La sylvothérapie favorise une bonne l’oxygénation vitale pour déployer pleinement nos aptitudes cognitives et psychoaffectives.
Le cerveau n’est pas le seul à bénéficier du grand air, la marche en forêt renforce également les muscles et augmente la résistance du système immunitaire. Selon une étude réalisée à l’École de médecine de Nippon à Tokyo, lorsque l’homme inhale les phytoncides (molécules sécrétées dans l’air par les arbres et les plantes), les effets sur le corps humain sont bénéfiques au système immunitaire.
Mon objectif est de cultiver en vous l’admiration face au comportement exemplaire donnés par nos arbres vivants. La forêt est une école, où l’on apprend des valeurs à échelle humaines : Spiritualité, générosité, compassion, partage, communication, organisation…
Les hêtres par exemples sont remarquablement solidaires et continuent d’alimenter des souches mortes via la transmission de substances nutritives par le réseau de champignons qui enveloppent les pointes des racines ou encore par un lien racinaire direct.
Les arbres gourmands qui abusent des ressources en eau, sont ceux qui en souffriront le plus lorsque l’eau viendra à manquer. On trouve au contraire des ascètes comme les épicéas, qui se portent bien en période de sécheresse car ils savent se restreindre en période d’abondance !
Les arbres s’envoient des messages olfactifs pour se protéger des agresseurs, comme l’acacia qui émet un gaz (éthylène) ou le chêne des tanins amers et toxiques.
Dans les forêts naturelles de hêtres, il a été constaté que les arbres se synchronisent de manière à ce que tous aient les mêmes chances de développement. Ils compensent en effet mutuellement leur faiblesse et leur force et ce rééquilibrage s’effectuent par les racines : qui est aisé donne sans compter et qui peine à se nourrir reçoit de quoi améliorer son quotidien ! Des forestiers ont observé qu’une forêt de hêtres dont les congénères poussent serrés, est plus productive. La vie en groupe leur permet une répartition optimale de l’eau et des substances nutritives. Tant de découvertes attendent les promeneurs intéressés.
Comment se déroule une sylvothérapie et à qui s’adresse t-elle ?
Cure de deux ou trois jours ou bain de quelques heures, l’essentiel d’une guidée est de se reconnecter à soi-même. Les participants recevront par courrier le programme détaillé de la sortie sylvestre selon des intérêts bien ciblés :
Une séance de Bain d’une durée de 3h00 Tarif : 20 euros
Deux séances de Bain (samedi et dimanche) d’une durée de 3h00/jour : 50 euros. Autre jour possible sur demande privée.
La cure de 10h à 17h00 : 35 euros
La cure de 10h à 17h pendant deux jours : 50 euros
Sylvothérapie Créative et/ou récréative :
Destinée aussi bien aux enfants qu’aux adolescents et aux adultes, cette sortie est riche en activités forestière. Elle se compose : d’Art-thérapie – Découverte des structures de la Nature – Ecriture sylvatique – Test psychologique et émotionnel – Poésie – Conte – Peinture – Création d’un mandala géant – Expérimentations et Exercices – Création d’un conte personnalisable – Fabrication de jouets, sifflets, instruments de musique – Jeux – Activités ludiques.
Sylvothérapie énergétique :
Découvertes énergétiques du règne animal et végétal – Communiquer avec la Nature – Caractéristiques spécifiques des arbres – La magie verte – Approche quantique de la Nature -Création d’élixir énergétique des arbres – Positions énergétiques – Se libérer des tensions – Se décharger, se recharger énergétiquement – Expérimentations et Exercices.
Sylvothérapie curative :
Florithérapie forestière – Aromathérapie forestière – Gemmothérapie forestière – Utilisation, Indications et contre-indications – Préparation de Tisanes – Décoctions – Teintures mères – Huiles.
Sylvothérapie culinaire :
Alimentation forestière : Les bienfaits des aliments de la Nature – Cueillette – Recettes – Les préparations – La conservation
Bon à savoir :
Dans certains pays, les malades et convalescents prennent des bains de forêts pour accélérer la rémission. Des cures sylvatiques ont longtemps été pratiqué, notamment au début du xxe siècle pour les tuberculeux en forêts tempérées ou nordiques. Des sanatoriums (et leur solarium) et divers types de centres de cures ont été installés dans des environnements forestiers ou en bordure de lac. Certains fonctionnent encore. Les Japonais appellent Shinrin-yoku (森林浴1, littéralement le « bain de forêt ») la pratique qui consiste à passer du temps en forêt pour prendre soin de sa santé.
Selon le site de la Fondation David Suzuki, qui incite les gens à reprendre contact avec la nature au moyen du Défi nature 30×30, on n’a même pas besoin de se mettre les mains dans la terre : une simple promenade en plein air de deux minutes par jour diminue les tensions musculaires, alors qu’une sortie de deux heures augmenterait la mémoire et la concentration de 20%. En conclusion : on se promène au parc, en forêt, on entretient un jardin ou une plante d’intérieur, mais on se met tout de suite au vert !
Marielle Contant, horticultrice en chef des serres de l’Institut Douglas et spécialiste en hortithérapie, conseille de garder un contact quotidien avec la nature :
«Tout le monde n’a pas le privilège d’avoir un jardin, concède-t-elle, mais un projet aussi simple qu’un plan de tomates peut faire autant de bien que toute une serre. Le contact avec la vie, aussi petit soit-il, est toujours positif. »