Se mettre au vert, embrasser les arbres, se balader en forêt sont une discipline thérapeutique reconnue. Les Japonais la pratiquent, parait-il avec passion, en la nommant « shinrin-yoku » ou « bain de foret ». En français : « sylvothérapie ». Facile et pas cher pour diminuer le stress et se ressourcer.

En réalité les cures sylvatiques sont un classique thérapeutique développé dès le 19ème siècle dans certains pays nordiques.
A l’époque, les sanatoriums avec solarium étaient souvent installés dans des environnements en bordure de forêts et de lacs.
La sylvothérapie du latin silva qui signifie bois, forêt, autrement dit le soin à partir de la forêt est une pratique qui gagne du terrain.
Le vert qui guérit
Des études ont démontré que le sang de personnes ayant marché dans les bois contenait un taux de cortisol (hormone de stress) beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville.
De même, la tonalité verte de l’environnement semble favoriser la guérison.
Ainsi les patients guériraient plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert. Ils auraient moins de nausées et moins besoin d’analgésiques.
La présence de grandes plantes vertes semble aussi avoir un effet déstressant.
Certaines se sont montrées en laboratoire très efficaces pour adsorber ou décomposer de nombreux polluants urbains ou de l’air intérieur.
Une augmentation des scores sur l’échelle de la vigueur
Un air plus pur, la rosée, les mousses et les lichens fixent rapidement et efficacement les aérosols et particules en suspension dans l’air.
Des tests psychologiques ont permis de mesurer les variations de l’humeur de sujets suite à une balade en forêt.
Il a ainsi été démontré au Japon, que la marche en forêt augmentait les scores sur l’échelle de la « vigueur » des sujets, tout en diminuant ceux de l’anxiété, de la dépression ou encore de la colère.
Mais attention les spores de champignons peuvent cependant être nombreux dans les parties ombreuses et humides riche en matières en décomposition. Quelques-uns peuvent être allergènes.
Moins de microbes sur les Champs Elysées que sur les Grands Boulevards !
La forêt bénéficie d’un microclimat aux courbes de températures plus douces (effet tampon de la forêt), d’un air enrichi en dioxygène natif : trois fois plus de dioxygène produit par la forêt tempérée qu’en prairie.
En été ou en hiver quand le soleil brille et qu’il y a peu de vent, une faible part du dioxygène de l’air forestier peut être converti par les ultraviolets solaires en ozone, notamment dans les forêts de résineux.
Ce phénomène est encore amplifié en bordure de mer.
Le cèdre, le pin et le sapin en pole position
– Marcher pieds nus dans l’herbe, un geste simple et agréable qui permet de faire circuler l’énergie dans tout le corps.
– S’allonger dans l’herbe, fermer les yeux et respirer à pleins poumons pour une séance de relaxation incomparable.
– S’adosser à un arbre, en appuyant la main droite sur l’estomac et la main gauche sur le dos pendant au moins 20 secondes pour « capturer » les vertus bénéfiques de l’arbre choisi.
Le cèdre en orient, le pin en Europe ou le sapin baumier en Amérique du Nord ont depuis longtemps la réputation d’être bons pour la santé de ceux qui en respirent les effluves.
Sources : Georges Plaisance, ingénieur en chef des Eaux et Forêts, auteur de nombreux ouvrages.
Center for Environment Health and Field Sciences de l’université de Chiba
Nippon Medical School de Tokyo