Dans la première partie, il a été question de la branche dorsale du nerf vague.
Pour rappel, cette branche immobilise l’organisme, faute d’intervention du système sympathique ou ventrale. Le sympathique sensé mobiliser l’énergie en réponse à une menace, un danger ou un stress, et le nerf ventral sensé lui, trouver un terrain d’entente et permettre une gestion plus sereine de la situation : Coopérer, dialoguer etc… Le corps n’a donc plus d’autre choix que de se replier sur lui-même, signe d’un manque de réserve. Ce dernier ne suit plus, les pensées négatives l’assaillent. Il est en sous-vie.
Le nerf vague ventral
Les fibres motrices de la branche ventrale dite supra-diaphragmatique, innervent les organes situés au-dessus du diaphragme. Elles émergent du tronc cérébral et stimulent la contraction rythmique des bronchioles pour favoriser l’extraction de l’oxygène, (A contrario le nerf dorsal lui peut obstruer les voies respiratoires comme on peut le constater lors d’un choc), innervent les muscles de la gorge, des cordes vocales, du larynx, du pharynx, du palais, des muscles de la mastication, de la luette ainsi que l’ouverture de la paupière, des muscles des oreilles et du visage (expression émotionnelle), et des muscles rotateurs de la tête.
L’activité ventrale n’est pas liée à l’immobilisation mais génère, au contraire, l’interaction sociale. Au-delà du processus de restauration et de récupération qui permet à l’organisme de retrouver un équilibre bénéfique, le nerf vague ventrale assure des relations interpersonnelles constructives.
Cette branche inhibe le système nerveux parasympatique en ralentissant le rythme cardiaque favorisant ainsi le retour au calme et l’interaction sociale.
Vous l’avez surement déjà vécu :
L’incompréhension s’installe, la colère monte, vous criiez outre mesure, le rythme cardiaque s’accélère, les muscles sont tendus et les dents se serrent…Vous claquez la porte pour aller prendre l’air ! En marchant vous pleurez*. Au bout de quelques minutes, la tension redescend doucement. Vous vous enfoncez dans un petit bois de proximité, il fait doux, un vent léger souffle sur votre visage et sous chacun de vos pas, un muscle se détend. Les arbres vous parlent d’autres chose…A en oublier la tempête qui vous a emporté près d’eux.
Sur le chemin du retour le sourire se dessine, vous regrettez votre comportement et en rentrant vous engagez un dialogue paisible et mesuré*.
*Système nerveux sympathique *Nerf vague ventral
Les émotions positives relatives aux relations humaines tels que l’amour, la compassion, la gratitude et l’empathie ainsi que les systèmes immunitaires et hormonaux dépendent du nerf vague ventral.
En cabinet, mon rôle est d’analyser la variabilité de la fréquence cardiaque afin de vérifier et restaurer la qualité de cette branche ventrale du nerf vague, qui est THE marqueur de santé. Les capacités adaptatives qui font de l’homme ce qu’il est, témoignent de son équilibre sympatico-vagal. En effet, plus nous récupérons rapidement notre énergie après l’effort, plus nous nous sentons en forme et aimons ETRE, participer, bouger, interagir avec les autres, nous nous sentons en sécurité et bien dans notre tête.
Je propose un questionnaire complet, permettant de vérifier l’équilibre ou le dysfonctionnement des branches du système nerveux autonome. Me contacter par courriel : contact@sympatico-vagal.com
PS: Saviez-vous que lorsque votre médecin vous demande d’ouvrir grand la bouche et de dire Aahhaaaa…il en profite pour observer les arcs palatoglosses de chaque côté de la luette afin de vérifier que votre nerf vague fonctionne correctement ?
A l’image on peut voir que les arcs ne se soulèvent pas des deux côtés et que la luette vibre vers la droite. Ceci est signe d’un disfonctionnement de la branche ventrale du nerf vague.
Au plaisir pour un prochain article sur le nerf vague et ses implications dans la vie courantes…