Être en bonne santé se manifeste par une bonne capacité adaptative à l’effort comme au repos. Le repos signifie clairement : RECUPERER, RESTAURER l’Energie nécessaire. Plus un organisme offre une réponse rapide de retour vers l’équilibre, plus il optimise la fabrication d’Energie et favorise donc la santé. L’Energie en question se compose de nutriments et d’oxygène.
Le système nerveux autonome est le support neurologique de l’homéostasie (équilibre qui nous maintient en vie). Son objectif est de maintenir de manière tout à fait autonome, un facteur clé autours d’une valeur bénéfique à notre santé. Prenons en exemple la glycémie :
Notre cerveau utilise à lui seul, 120 gr de glucose par jour ! Ce sucre est essentiel aux globules rouges, aux reins et au cerveau. Le système nerveux autonome permet une régulation glycémique en fonction des apports nutritionnels. Après le repas, lorsque l’apport glycidique est trop élevé, le glucose est mis en réserve dans le foie entre autres, sous forme de glycogène. Ce processus se fera sous le contrôle de l’insuline.
Ce phénomène d’ajustement s’observe également sur la fonction cardiaque avec une variation rythmique qui va modifier la vitesse, la fréquence et la puissance de contraction du cœur, selon l’état d’action, de repos ou d’émotion.
Le système nerveux autonome est donc un système biologique qui nous permet d’adapter nos actions selon l’environnement qui nous entoure. Pour se faire et je l’avais déjà évoqué dans un article précédent, il possède une branche orthosympathique qui mobilise l’énergie afin de passer à l’action et une autre branche parasympathique qui permet de fabriquer et d’économiser de l’énergie.
Ici nous allons essentiellement mettre en lumière la branche parasympathique, celle responsable de la fabrication et du stockage énergétique ainsi que de la restauration cellulaire et tissulaire de nos organes.
Parlons du nerf pneumogastrique, nommé aussi nerf cardio-pneumo-entérique ou nerf parasympathique ou encore nerf cardiaque ! Ou tout simplement : Nerf vague 😉
Le nerf vague, qui est le dixième nerf crânien (NC X) représente la branche parasympathique du système nerveux autonome et se divise en deux branches : ventrale et dorsale. Qui dit parasympathique dit IMMOBILISATION. Et comme vous le savez, nous nous immobilisons afin de nous endormir, de nous relaxer ou alors…parce que nous n’avons plus du tout aucune réserve pour réagir ou même récupérer. L’immobilité a donc deux orientations différentes s’exprimant grâce aux deux branches du nerf vague.
Deux branches qui n’émergent pas du même endroit, dont les fonctions diffèrent et qui suscitent des comportement physiologiques et émotionnels bien distincts…
Les fibres motrices de la branche dorsale dite sous-diaphragmatique, innervent les organes situés sous le diaphragme : la rate, le foie, l’estomac, l’intestin grêle, le pancréas, les reins, la vésicule biliaire, le côlon. Toutefois il est important de souligner que certaines fibres agissent à leur manière aussi au niveau du cœur et des poumons. Lorsque cette branche fonctionne normalement elle assure le bon processus digestif.
Le système nerveux autonome active cette branche dorsale lorsqu’il y a immobilité AVEC ou SANS peur.
AVEC PEUR : Lors d’un danger le S.N.A va interrompre le repos pour adopter un comportement de combat ou de fuite qui va mobiliser les ressources du corps grâce au système nerveux sympathique et si cela n’est pas possible faute de stock énergétique, il va y avoir repli grâce a la branche dorsale. L’activité métabolique se déprime, donnant suite a une diminution de l’afflux sanguin. Les capacités mentales diminuent, l’organisme s’immobilise avec peur. « J’ai peur mais je n’ai pas la force de réagir, je renonce ». On peut s’évanouir ou rester complétement tétanisé.
SANS PEUR : Lors d’un moment d’intimité ou nous voulons nous immobiliser avec une personne en toute sécurité, il va y avoir synergie entre la branche ventrale et dorsale pour nous permettre une interaction sociale calme et détendue.
Une sur-stimulation du nerf vague dorsale entraine une immobilité simulant la mort, des malaises vagaux, bradycardie, hypotension, nausées, faiblesse générale, lipothymie, vertiges, syncope, désespoir, impuissance, enfermement, coupure sociale.
Le prochain article abordera les fibres motrices de la branche Ventrale.
Cette branche est particulièrement intéressante du fait qu’elle soit capable de réguler l’activité du système sympathique -responsable des dépenses énergétiques- ainsi que la branche dorsale !