Restructuration des schémas automatiques
Les stress chronique est un facteur associé à bon nombre de maladies physiques et psychologiques, et peut même occasionner des dommages dans le cerveau. Les outils proposés en cabinet sont une réponse à cette marée montante de stress perpétuel.
J’ai commencé à m’intéresser à la cohérence cardiaque dans une période d’agitation émotionnelle liée à l’éducation de mes adolescents et une relation compliquée avec mon père. J’avais du mal à dissocier les deux situations qui s’imbriquaient sous forme d’attitude anxieuse. Les conséquences allaient bon train, blocages cervicales, tensions dorsales, fatigues chronique. La cohérence cardio-respiratoire a été pour moi un total bouleversement positif. J’ai su très vite ralentir mon rythme cardiaque pour mieux gérer chaque situation distinctement avec discernement et calme. J’arrivais à prendre du recul sans le moindre effort, comme si mon cerveau avait tout simplement reçu le bon message pour se synchroniser à mon cœur et adopter ainsi la meilleure attitude. Je me sentais bien alors que les situations étaient toujours là.
J’utilise aujourd’hui les outils HeartMath sur le plan personnel et professionnel à différentes fins notamment comme traitement de l’anxiété et de la panique ; Nous savons aujourd’hui que le mieux être psychologique passe par un centre de contrôle interne, et qu’au contraire, un centre de contrôle externe entraîne un sentiment de victimisation.
L’anxiété est souvent associée à la perception qu’il y a « quelque chose » environnement immédiat, personnes ressentis, pensées…qui échappent à notre contrôle.
Puisque les sentiments et les émotions peuvent être difficiles à contrôler, comment s’étonner que les efforts pour y arriver s’avèrent souvent vains ? Essayer de contrôler son environnement ou se considérer comme un objet qu’on peut manipuler à sa guise (« ressaisis-toi et arrête de prendre les choses de cette manière ») sont des stratégies qui ont tendance à avoir un effet contraire à celui escompté.
Les comportements qui excitent – peur, anxiété, colère, panique – perturbent le raisonnement et le jugement au moment où une réaction rapide est de mise. Lorsque l’anxiété est intense, les sensations corporelles sont amplifiées et mal interprétées. Le cerveau sent une menace (cette sensation qui semble « venue de nulle part »), ce qui crée un état de panique avant même qu’une pensée n’émerge.
La régulation émotionnelle, ou autorégulation, faite avec les outils que je propose en cabinet, favorise un apaisement du système nerveux grâce à un mélange de techniques physiologiques et psychologiques. Avec de la pratique, ces outils permettent d’observer plus objectivement le « je », ce qui amène l’individu à porter son attention ailleurs et susciter ainsi des émotions plus positives comme la gratitude et l’appréciation. Avec l’entraînement vient la capacité à affronter et à restructurer les schémas automatiques et profondément enracinés de pensée et d’émotion.
En ce qui a trait aux comportements, ce sont les vieux automatismes, semblables à des transes, qui ont tendance à accaparer notre attention. En fait, ils peuvent même devenir nitre réalité psychologique. Lorsque l’esprit prédit que « quelque chose de négatif est sur le point de se produire», il en résulte des perturbations physiques et psychologiques significatives, et ce, même s’il est impossible de faire une telle prédiction. De même les questions de type « Et si ?» ne sont pas reconnues comme de pur produit de l’imagination, parce que l’esprit a du mal à différencier les pensées et les émotions, à propose de la réalité, et la réalité en tant que telle. « Je ne pourrai plus rien avaler » est une émotion réelle après s’être empiffré, ce qui ne veut pas dire qu’il faille mettre en vente toute notre batterie de cuisine. L’idée que « tout irait mieux si tout le monde y mettait du sien » est une croyance qui, même si elle produit rarement de bons résultats, reste répandue et aliénante.
Reprogrammer ses propres circuits neurologiques modifie la structure physique du cerveau lui-même, ce qui a été prouvé notamment dans le traitement du trouble obsessionnel-compulsif et dans l’utilisation de la thérapie cognitive pour traiter la dépression. Modifier ses pensées et ses émotions transforme également l’activité cérébrale. S’imaginer en train de jouer du piano permet de produire une lecture du cerveau par tomographie qui ressemble beaucoup à celle produite lorsqu’on en joue réellement. Passer à des attitudes et à des émotions positives produit des tomographies du cerveau qui sont presque identiques à celles générées par des médicaments qui altèrent l’humeur.
Les pensées et les émotions ne sont pas des objets, pas plus que l’esprit d’où elles émanent. Il s’agit plutôt, du moins en partie, d’un processus.
Les outils proposés en cabinet permettent de comprendre la relation entre les pensées, les émotions et le corps, et d’éviter de travailler uniquement sur l’anxiété, un peu comme ce légendaire archer zen qui se concentrait sur la relation entre la flèche et l’arc plutôt que sur sa cible. Les mouvements de prise de conscience et de choix du cœur (le nous, ou l’œil de l’âme chez les Grecs), conjugués à l’élimination des excès sur le plan de l’identification, de l’attachement et des soins qui ne sont d’aucune efficacité et qui sèment le trouble, contribuent à transformer l’anxiété.
Les outils que j’utilise en cabinet sont simples, puissants et empreints de compassion.