Marche-en-ciel - Sympatico-Vagal

Mes pieds avaient des ailes. C’est ce que j’ai ressenti à Saint Guilhem Le Désert le jour de mon initiation à la marche consciente, pilotée par Danilo Zanin, accompagnateur en montagne ou plutôt…au mont-âme.

Après 5h00 de route pour atteindre la région Occitanie où nous avions passé la première nuit, nous étions mon mari et moi assez épuisés. Au fond de nous, peine à croire que nous allions profiter pleinement de cette marche, portant sur nos épaules toute une semaine de responsabilités et des heures de conduite. Au petit matin de notre escale à Millau, nous nous sommes levés à 6h30 pour être ponctuel au rendez-vous donné par Danilo. Le temps de prier, de prendre un petit déj’ et d’aller sans le savoir, en direction de nous-même…

Le groupe de marcheurs s’est retrouvé place de la Liberté, au pied d’un remarquable platane. L’ambiance était là, il me manquait juste une dose d’énergie.

Nous n’avons pas trop tardé, les premières explications furent assez claires pour nous propulser au-delà du pessimisme. C’est en partant du principe du non-effort que la conscience s’est activée naturellement. La traversée de pins en direction de l’ermitage Notre-Dame-de-Lieu-Plaisant, accroché à la falaise, a été un pur voyage. Chaque pas était un battement d’aile, léger, inspiré par un regard lointain, propice à la méditation.

« Marcher le regard au loin permet à notre vision de devenir périphérique : les ondes émises par le cerveau vont du tracé bêta, associé à l’état d’éveil et à la conscience ordinaire, au tracé alpha, associé à la relaxation, à la méditation et à la créativité ». Nous explique Danilo.

Sans s’en rendre compte, une déconnection instantanée des éléments perturbateurs s’opère, au fil du réseau naturel, des conseils essentiels, d’une approche spirituelle. La marche est présente.

Le poids des maux a fait place au lâcher-prise et au bien-être. Je n’avais qu’une envie, Louer d’être en vie, Glorifier Le Vivant qui donne vie :

Le regard, la posture, la marche tout en douceur et à petits pas, la respiration nasale, tout était là pour bercer les rythmes au grès des formes et des couleurs, des sons et des odeurs. Marcher tout au long des heures n’aura jamais été aussi confortable. Pas étonnant lorsque chaque pas conscientise chaque seconde : Tout vient à pas à qui sait entendre.

Pour moi qui pratique la marche nordique depuis une année, j’ai été très sensible à cette relation délicate avec le bâton. L’art ne se résume pas au geste apparent, il réside ici dans l’attitude du bâton face à nos attentes. En montée ou en descente, le simple bâton devient guide sur lequel nous pouvons compter pour peu que nous sachions le prendre avec parcimonie.

Le centrage dans le Hara est une pratique de maitrise du corps au service de l’homme. Cette technique alliant souffle et enracinement, fait ressortir des forces inattendues et assure la sécurité en descente.

Nous savons tous marcher mais n’avons pas forcément appris à le faire correctement.
Il est toujours temps de transformer cette action banale en art de vivre et acte santé. J’ai moi-même corriger bien des erreurs responsables d’essoufflements et de gaspillage d’énergie, rectifier ma posture, améliorer mon souffle, pour aujourd’hui aller sans haler.

Ne pas passer à côté de ses pieds, c’est exactement ce que je vous propose en sylvothérapie : L’union de la cohérence cardiaque et de la marche afghane pour le meilleur et pour l’expire !